Requiem sur fenêtre nocturne. Ou les abysses et les mystères  de la nuit en sept nouvelles. Avec Requiem sur fenêtre nocturne, François Reibel nous happe dans ce moment si particulier qu’est la nuit. Une fois la lumière tombée, le calme et l’inertie   laissent la place aux démons et à l’angoisse. François Reibel a formidablement situé la nuit comme le moment de la résurgence de tous les instincts et de la duplication des sentiments. Quand la nuit tombe, la souffrance et le chagrin s’exacerbent, le poids de la solitude se décuple, les instincts les plus bestiaux ressurgissent, la rationalité et la bienséance  s’évanouissent …  La nuit est l’instant de l’invisible, la face cachée. Les fenêtres sur la nuit que nous ouvre François Reibel donnent vue sur des facettes humaines contradictoires : De la tendresse au désespoir, du fragile et alcoolisé au courageux et déterminé, de l'empathie fusionnelle à la timidité et à la peur, de l'irrespectueux au vulnérable. La figure de l’éboueur, présent dans les sept nouvelles, est d’ailleurs sans doute présente pour symboliser la transition de la nuit au jour, pour nettoyer toutes la crasse et les impuretés nocturnes. Requiem sur fenêtre nocturne, a fait l’objet d’une première lecture, faite par Pascal ADAM,  en novembre 2012, à la librairie 'La Belle image', à Reims, et a réuni un public enthousiaste et nombreux, fasciné par les silences et le rythme de ces vies nocturnes...François REIBEL nous propose une réflexion passionnante sur l’auteur en lui-même. La nuit est le moment privilégié de l’introspection et donc celui de l’écriture. Elle permet un retour sur soi et sur les autres. « La nuit est une inconnue, tantôt en habit de fête, tantôt criarde comme la mort. » nous dit François Reibel.  Il faut affronter la nuit, ne pas l’ignorer, ne pas nier la part indicible de chacun.

Né à Reims, le 31/01/1972, François Reibel est écrivain, poète, comédien et formateur. Il a publié en France et en Algérie, réalisé de nombreux spectacles avec et auprès d'un jeune public. Sa passion, son obsession, pour la littérature et l'écriture, l'ont mené loin dans sa recherche stylistique, sans jamais hésiter dans cette prise de risque, malgré le danger, les pièges ; soucieux de se libérer d'une urbaine humanité éternellement en marche contre elle-même.